Communiqué 27/01/2017

L’inertie n’est plus acceptable, malgré la pétition de plus de 120 médecins strasbourgeois rien n’avance. Certes la ville a signé un timide plan ville respirable mais même les actions envisagées dans ce plan sont au point mort. La ville ne peut agir seule, pour un air respirable, ville, département, région et préfecture doivent travailler conjointement.


Devant l’urgence sanitaire, nous demandons à l’ensemble des acteurs :

 

Ville, Département et Région

Suivre l’exemple des plans de Grenoble et Paris qui interdisent leur centre-ville aux véhicules polluants (notamment bus, poids lourds) en s’aidant des systèmes de pastilles et en ciblant les diesels qui restent les plus dangereux pour la santé. Afin de faciliter sa mise en œuvre nous proposons pour :

  • Les particuliers : Aides spéciales « jeunes» afin de les aider à ne pas acheter de vieux diesels d’occasion (réductions sur les abonnements en transports en commun s’ils renoncent à l’achat d’un véhicule). Ces aides (changement vieux diesel, tarif préférentiel transport commun) seraient étendues pour les ménages les plus modestes et pourraient être partiellement financées par l’argent rapporté par le stationnement payant désormais en vigueur en centre-ville (entre 12 et 14h etc..), et par les amendes relevées lors d’infraction pollution (exemple : poids lourds circulant illégalement avenue du Rhin). Limiter les déplacements courts en ville en développant par exemple les systèmes de pédibus (ou équivalent) pour le transport scolaire des enfants (trajet domicile-école).
    Enfin, Strasbourg, ville pionnière doit continuer à donner l’exemple en poursuivant le développement des transports en commun , en augmentant et sécurisant les pistes cyclables. 
  • Les professionnels : Livraisons avec dernier km propre, mutualisation-groupement des livraisons. Aide à la transformation d’utilitaires du diesel vers le gaz (sans avoir à changer de véhicule), subvention pour véhicule propre, location d’utilitaires propres. Incitation et aide aux taxis « propres ». Développer le fret ferroviaire et tram-fret. Renouveler la flotte des Batorama qui utilise un fuel lourd extrêmement polluant alors que des techniques de motorisation propres existent sur ces bateaux (gaz, hybride..).

 

Département

Remplacer les bus du réseau 67 par des modèles au gaz ou hybrides.

Région

Mettre en place des subventions (Fond Air-Bois) pour la mise au norme et l’installation de chauffage au bois moins polluants (comme cela se fait déjà dans le vallée de l’Arve). Continuer de développer l’offre ferroviaire mais mettre fin à l’aberration des TER hybrides qui circulent au diesel sur des lignes pourtant électrifiées et qui, lors de leur phase de préchauffe en gare polluent longuement et fortement les gares et les riverains. Notre collectif avait déjà alerté via une pétition signée par plus de 3000 personnes et restée sans réponse, le dernier rapport du Sénat épinglait également ces pratiques.

Préfecture

Instaurer comme Paris, Grenoble et Lyon les pastilles obligatoires, faire respecter les interdictions de circulation de poids lourds notamment route du Rhin, renforcer les contrôles des interdictions lors de pics de pollution (brûlage air libre, émissions industrielles). Appliquer l’ensemble des mesures prévues par l’arrêté inter-ministériel d’Avril 2016. Ne perdons pas de temps à l’élaboration d’un nouveau PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère) qui nous ferait encore perdre un temps précieux !

———

Enfin nous ne reviendrons pas sur le dossier du GCO qui aurait pu être évité si toutes les politiques de transports en commun, fret ferroviaire et écotaxe avaient été appliquées et nous alertons sur le fait que tel que prévu (transformation de l’actuelle A 35 en boulevard urbain à fort trafic) la pollution n’en sera que plus forte !

———